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Halt and Catch Fire [saison 1] : CTRL + S

[Carozine se délecte devant la série Halt and Catch Fire -saison 1- de Christopher CANTWELL]

6 Sept. 2014

Carozine regarde la série TV Halt and Catch Fire [saison 1]
Je sais, j’avais promis de vous parler des séries Hannibal et Fargo… Mais, entre temps, je suis tombée sur une pépite : Halt and Catch Fire, saison 1. Une série TV dont personne ne parle ou presque et qui pourtant mériterait un torrent de critiques dithyrambiques. Scénario bien ficelé et dopé aux amphétamines, personnages denses et complexes, psychologie raffinée : la saison 1 de Halt and Catch Fire a tout pour séduire. L’atout choc ? Nul besoin d’être un nerd pour plonger dans l’univers de l’ordinateur des années 1980. Certes, des notions supérieures au CTRL + C seraient un plus, mais la série évite l’écueil de la technologie inaccessible au néophyte et se consomme donc sans modération. Jugez plutôt : nous avons compulsé l'intégralité de la saison 1 (heureusement, elle ne fait que dix épisodes !) de Halt and Catch Fire en deux jours et des brouettes... La meilleure preuve qui puisse être de la passion engendrée par cette petite série diffusée par AMC !

Halt and Catch Fire [saison 1] avec Lee PACE et Mackenzie DAVIS

Halt and Catch Fire [saison 1] : un marché ultra concurrentiel et des vautours

Halt and Catch Fire [saison 1] avec Lee PACE et Scoot McNAIRY
1983. Par une charmante matinée, un homme élancé au costume hors de prix s’immisce dans une salle de classe et déclare appartenir au groupe IBM. Posant quelques questions techniques avisées, il réduit rapidement la classe à deux électrons, dont un particulièrement libre : Cameron Howe. La jeune femme termine rapidement ce qui ressemble étrangement à un entretien d’embauche dans un placard, à califourchon sur l’homme élancé (Joe McMillan de son nom fictif… qui n’est autre que Lee Pace, le pâtissier naïf de Pushing Daisies, que le monde est un mouchoir de poche). Quelques instants plus tard, nous retrouvons Joe dans les locaux de l’entreprise Cardiff Electric, où il se fait embaucher à coup de bluff et où il repère rapidement un ingénieur technique brillant mais alcoolique : Gordon Clark. Pourquoi donc ? Mais parce que Gordon a présenté deux auparavant, avec sa femme Donna, un prototype d’ordinateur qui a soufflé Joe… bien que l’ordinateur en question ait lamentablement échoué le test de la démo publique. Qu’à cela ne tienne, Joe l’illusionniste a plus d’un tour dans son sac quand il s’agit de grappiller des parts de marché aux grands de l’ordinateur que sont IBM ou Apple. Notre commercial décide de s’allier à l’ingénieur et d’embaucher l’étudiante rebelle du placard pour lancer son propre ordinateur, en jouant dans la cour des grands à la limite de la légalité et en compromettant sauvagement les finances de l'entreprise.

Halt and Catch Fire [saison 1], de Christopher CANTWELL

Halt and Catch Fire [saison 1] : une série pleine d’énergie à consulter et sauvegarder dans ses archives

Halt and Catch Fire, saison 1
Sur fond de révolution informatique, au coeur d’années décisives où tout est à inventer et où personne ne lésine (Apple lancera en 1983 son ordinateur parlant ainsi que sa publicité légendaire où une jeune femme libère une armée d’esclaves), Halt and Catch Fire offre un scénario terriblement addictif : une intrigue rondement menée, machiavélique et portée par des acteurs brillants qui font vibrer les lignes de code. Lee Pace est parfait en commercial propre sur lui, charismatique mais inquiétant et égocentrique, quant à Scoot McNairy et Mackenzie Davis, ils offrent une contrepartie toute en profondeur, en hésitations et en coups de tête. Le pilote de cette saison 1 démarre sur les chapeaux de roue avec un contre-la-montre captivant dans lequel se sont lancés Gordon Clark et Joe McMillan, désireux de savoir ce qu’un IBM a dans le ventre. Le reste de la saison 1 de Halt and Catch Fire ne faiblit pas : les rebondissements sont nombreux, l’intensité dramatique bien présente et magnifiquement incarnée. Cette histoire de David contre Goliath fascine par ces personnages désaxés, contraints de travailler ensemble malgré des idéaux radicalement opposés. Mais surtout Halt and Catch Fire vaut pour sa psychologie éloignée de tous les clichés informatiques : chaque personnage a sa part d’ombre, son évolution propre et ses rêves brisés. Le plus beau dans cette saison 1 de Halt and Catch Fire ? Malgré un thème plutôt rébarbatif pour les ignorants informatiques, des intrigues menées sur des lignes de code et des décors plutôt décourageants, la série nous emballe, nous transporte et on ne s’ennuie pas une seule seconde. Avouez que c’est une sacrée prouesse.

Trailer de la série TV Halt and Catch Fire, saison 1

Les détails

Petits secrets de Halt and Catch Fire

Scénario : Christopher Cantwell ; Christopher C. Rogers
Joe MacMillan : Lee PACE
Gordon Clark : Scoot McNAIRY
Cameron Howe : Mackenzie DAVIS
Donna Clark : Kerry BISHE

6 septembre 2014

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. . Caroline D.